La rue Habsburgerstraße
La Habsburgerstraße à Fribourg. Des bâtiments modernes, des restaurants et des magasins sont alignés : aujourd’hui, c’est l’endroit idéal pour goûter à l’ambiance de la grande ville. Au beau milieu du boulevard chic, un immeuble se détache du reste. Une ancienne usine. C’est dans ces murs, où se trouve aujourd'hui un centre culturel alternatif, que commence l'histoire des pompes KNF.
En 1952, Kurt Neuberger loue une partie de ce bâtiment fonctionnel qui appartient alors à une filature. Sur deux étages plus sous-sol, la société Kurt Neuberger KG fabrique pendant les 17 années suivantes des machines à fileter et des rectifieuses cylindriques, et effectue divers travaux en sous-traitance pour d’autres entreprises. D’un point de vue actuel, les équipements et les conditions de travail qui régnaient dans la Habsburgerstraße semblent assez aventureux. Ainsi, certains des premiers employés que Kurt Neuberger a pu recruter se souviennent encore bien aujourd'hui de premier site de production légendaire.
« C’était assez spartiate à l'époque », se souvient Klaus Lakies, qui entra dans la société en 1961 en tant qu’apprenti. Au sous-sol, derrière une épaisse porte en fer, se trouvent les casiers... ainsi qu’un monstre noir : C’était la chaudière d'une vieille locomotive qui fait office de chauffage. « Lorsque l’hiver était fini, nous, les apprentis, devions graisser la chaudière en fonte avec de l’huile... après ça on sentait mauvais et il fallait voir notre dégaine ! » ajoute Klaus Velten, qui commence son apprentissage de machiniste en 1964. En plus, le chauffage tombe toujours en panne : impossible de travailler sans bonnet, écharpe et gants. Il fait souvent très froid.
Au sous-sol se trouve également une chaudière à gaz qui produit du gaz combustible destiné au soudage. Le carbure de calcium dégage une odeur désagréable d’œufs pourris. Dans ce lugubre sous-sol, on vaporise des produits sur les vilebrequins, on les retourne et on les polit au centième de millimètre.
Un étage plus haut se trouve l'atelier. Alexander Gagg, qui est embauché chez Kurt Neuberger en 1961 après avoir travaillé chez un gros fabricant d'outils, n’oubliera jamais le spectacle qui l'y attend. « Il y avait des outils, des perceuses et des vis partout ! » Des centimètres de poussière de ponçage se sont déposés sur le sol et les boîtes, certaines fenêtres n’ont pas de vitres, il n’y a pas de véritables postes de travail, et quasiment pas d’établis ni d'outils en bon état. Une des premières choses qu’il fit : Il construit un distributeur d'outils. Horst Brändle, qui arrive lui aussi en 1961, se dit au début : « Impossible de rester là. Impossible. » Et pourtant, l’avenir prouvera le contraire.
Alexander Gagg et Horst Brändle ne sont pas les seuls à finalement rester... jusqu’à leur retraite. Grâce aux efforts inlassables des employés, le hangar délabré de la Habsburgerstraße devient un siège d'entreprise tout à fait présentable. Et pourtant, il lui manque quelque chose de crucial : la place nécessaire à son développement. Cela devient évident lorsque KNF enregistre ses premiers succès avec la fabrication de pompes à membrane. C’est la raison pour laquelle la société déménage enfin, en 1969, pour s’installer sur le site vierge de Munzingen.
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